L’effet du confinement sur nos habitudes et solutions à mettre en place


Voyez ici de quelle façon la pandémie et le confinement ont influencé les habitudes des Québécois et plusieurs astuces pour mieux vivre cette période difficile.

Moins de sommeil

Selon les données de l’Association pour la Santé publique du Québec (ASPQ), 40-50% des québécois dorment moins. Manquer d’heures de sommeil ou avoir un sommeil de moindre qualité (se coucher après minuit, faire de l’insomnie, l’effet de l’alcool qui rend le sommeil plus agité) peut avoir un impact indirect sur nos apports alimentaires.

Pourquoi? Premièrement, l’état de fatigue augmente le niveau de cortisol (une hormone de stress), lequel augmente par la suite l’appétit. Avez-vous remarqué que vous mangez davantage les journées où vous avez mal dormi? C’est en partie expliqué par ce phénomène.

Ensuite, être fatigué pousse plusieurs personnes à vouloir manger des aliments riches en sucre pour se « donner de l’énergie ». Le problème avec cela: manger du sucre raffiné enclenche une sorte de montagne russe où vous avez l’impression d’avoir plus d’énergie (temporairement) avant de retomber encore plus fatigué(e).

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Enfin, être fatigué(e) affecte l’humeur, c’est-à-dire qu’on se sent plus triste, moins motivé(e), impatient(e), bref… on perçoit les événements de la vie plus négativement, comme si un voile sombre brouillait notre vision et nos décisions. Et qui dit émotions négatives dit envie de réconfort !


Les québécois mangent davantage d’aliments réconforts

Selon le rapport de l’ASPQ, plus du tiers des répondants ont avoué manger davantage d’aliments sucrés et de « malbouffe ». Plusieurs raisons peuvent expliquer cette hausse: le manque de sommeil tel qu’expliqué précédemment, l’augmentation du stress lié à la pandémie, le confinement qui limite nos loisirs et les préoccupations à l’égard du poids.

Dans nos bureaux, on met les choses au clair avec les gens qui nous consultent: manger ses émotions n’est pas nécessairement malsain. Trouver du réconfort et apaiser un stress avec la nourriture est normal lorsqu’on le fait de façon occasionnelle et dans des portions somme toute « normales » (plus qu’à votre habitude mais pas de façon complètement démesurée).


Why Intuitive Eating Doesn't Work - Steven Kemp

Quand est-ce que cela devient malsain? Lorsque la nourriture devient votre seul outil de gestion émotionnelle. Pendant les prochains jours, observez-vous sans jugement:

  • Suis-je capable de reconnaître une émotion?
  • Est-ce que la nourriture est le premier réflexe que j’ai pour y répondre?
  • Est-ce que manger est réellement la bonne façon de répondre au besoin caché derrière cette émotion?
  • Comment je me sens après avoir mangé? Suis-je bien? Physiquement pleine? Honteuse? Apaisée?

Enfin, être préoccupé(e) par son poids peut aussi influencer notre apport en aliments plaisirs / réconforts. Lorsque l’on focus sur le poids, on peut avoir envie de vouloir se « contrôler » et ainsi s’interdire certains aliments… de façon consciente ou non. Or, s’interdire des aliments ne fait qu’amorcer le cercle vicieux restriction-surconsommation que l’on a déjà abordé dans un autre billet de blogue:

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34% des québécois sont plus préoccupés par leur poids

Une autre statistique provenant du rapport de la Santé publique indique que plusieurs québécois pensent davantage à leur poids qu’avant la pandémie. Pourquoi est-ce problématique? C’est bien connu, accorder trop d’importance à son poids influence négativement:

  • l’image corporelle (la façon dont on se perçoit physiquement)
  • l’estime de soi (notre valeur)
  • les relations avec les autres
  • notre discours intérieur (pensées dénigrantes)
  • la relation à la nourriture
  • notre rapport avec l’activité physique
  • bref… notre santé mentale et physique!

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Une baisse de l’activité physique

Toujours selon le rapport, il est estimé que 40-50% des québécois bougent moins depuis le début de la pandémie en raison de la fermeture des gym, de l’arrêt des activités sportives et du couvre-feu.

Or, il est bien démontré que l’exercice aide à diminuer le stress et l’anxiété, améliore le sommeil, a un effet positif sur l’estime de soi et l’image corporelle et régule nos hormones de faim et de satiété. Voyez-vous des liens…? 😉


Bon… quelles sont les solutions?

Puisque nous ne sommes pas sortis du bois, pourquoi ne pas essayer de mieux vivre les prochains mois?


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Avoir plusieurs outils dans son coffre

Mis à part manger, qu’est-ce qui aurait le potentiel de me faire du bien quand ça ne va pas? Se faire une liste et la garder tout près peut faire un monde de différence (par exemple, sur le frigo ou le garde-manger!). Même si vous allez parfois choisir de manger, le but est de voir que vous pouvez utiliser d’autres moyens et le réflexe d’aller vers la nourriture sera de moins en moins fort.

Déguster ses aliments

Je le répète souvent, mais manger des repas que vous aimez réellement et prendre le temps de les savourer a une énorme influence sur vos « cravings« . Pensez à votre repas préféré: avez-vous autant envie d’un dessert ou de grignoter en soirée après l’avoir mangé? Probablement que non! D’où l’importance d’aimer tous les aliments que vous mangez.

Prioriser ce qui me fait du bien

Pourquoi ne pas mettre son bien-être en priorité et avoir de la compassion envers soi comme vision 2021? Nous vivons des moments difficiles, plusieurs de nos besoins de base ne sont pas comblés et c’est normal d’avoir des « mauvaises journées ». Puisqu’une surexposition aux écrans et aux réseaux sociaux a des impacts négatifs, on peut essayer de diminuer le temps qu’on y passe pour reprendre des activités bénéfiques comme la lecture, les jeux de société, les bains moussants, le tricot, les casse-têtes, la marche, etc.

Dormir et bouger régulièrement

C’est un conseil très « plate » en soi, mais tellement important que c’est impossible de ne pas en parler. Nous sommes le seul mammifère sur terre qui se prive volontairement de sommeil… pas très intelligent venant de l’espèce la plus « évoluée », n’est-ce pas?! Arrêtons de voir le sommeil comme un luxe et l’activité physique comme une punition: ce sont des besoins essentiels, aussi importants que manger et se vêtir. Faites le test: donnez-vous le défi d’améliorer votre routine du soir et de bouger 30 à 60 minutes par jour pendant 2 semaines*. Vous m’en donnerez des nouvelles 🙂

*oui, la marche ça compte!

Consulter au besoin!

Demander de l’aide d’une psychologue ou d’une nutritionniste pour vous aider à traverser cette période peut faire un grand bien. Surtout, choisissez de vous faire accompagner par des professionnels plutôt que d’essayer un régime ou d’écouter les conseils de gens qui n’ont pas les formations nécessaires. Votre santé est trop précieuse pour négliger la qualité de votre accompagnement !

Prenez soin de vous,
Elisabelle xx

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